lundi 30 juin 2008

PETITION CONTRE LA NOMINATION DE STEPHANE SALORD COMME CONSUL DES COMORES A MARSEILLE


NON, NON, NON, nous refusons catégoriquement qu’un Consul Honoraire puisse être nommé à Marseille et non un Consul Général.

NON, NON, NON, nous refusons qu’en outre, ce consul ne soit pas comorien. Doit-on comprendre qu’aucun comorien n’est actuellement capable d’être consul? Le temps de l’administration coloniale est révolu.

Les comoriens de Marseille ont besoin d’un Consulat Général et veulent se sentir fiers de leur représentant. Nous n’acceptons pas une représentation au rabais. Nous méritons mieux, les Comores méritent mieux. C’est l’image et l’honneur des Comores et des comoriens qui est en jeu.

Nous demandons à tous les patriotes comoriens et franco-comoriens de signer la pétition que nous lançons en envoyant NOM, PRENOM, ADRESSE et TEL à l’adresse mail suivante :

nonauconsuldelahonte@yahoo.fr

OU

En envoyant un commentaire avec les mêmes renseignements sur le blog :

http://nonauconsuldelahonte.blogspot.com/


Le combat continue…………………………

samedi 21 juin 2008

Salord, consul des Comores divise la diaspora

Stéphane Salord figure au nombre de ceux qui ont tout perdu lors de la dernière élection municipale. Ancien adjoint (UMP) de Maryse Joissains, ancien vice-président de la Communauté du pays d'Aix, il s'est retrouvé dépourvu de mandat quand la bise électorale fut venue. L'homme vient pourtant d'accéder à une nouvelle fonction, qui suscite la controverse. Par une décision qui lui a été notifiée le 14mai, il est nommé, par le conseil des ministres des Comores, consul honoraire à Marseille. L'idée d'une représentation comorienne dans la cité phocéenne, forte de 70 000 ressortissants de l'archipel (Moroni, la capitale, compte 60 000 habitants) germe depuis longtemps. Jusqu'à présent, toutes les démarches administratives liées à l'état civil devaient être effectuées auprès de l'ambassade à Paris. Une galère pour les Comoriens de Marseille et la région, qui avaient souvent recours à des associations pour faire la jonction avec la capitale. En soi, un consulat à Marseille serait donc une bonne nouvelle. Sauf que la personnalité de Stéphane Salord divise la communauté. "Bien sûr, ce que nous souhaitons, c'est un consulat général (1) plutôt qu'honoraire , argumente Nasser Boina, proche de l'UMP, membre de l'Union des Comoriens de France et ancien colistier de Jacques Rocca-Serra dans les 2e et 3 e arrondissements de Marseille. Ce n'est pas possible pour des raisons budgétaires. Alors, nous devons être pragmatiques. Stéphane étant proche des Comoriens, c'est une chance."
Stéphane Salord, pour sa part, a déjà endossé les habits de consul, même si la France n'a pas encore accrédité sa nomination. Il refuse ainsi de s'étaler sur la polémique qui porte d'abord sur le fait qu'il est français et, surtout, sur sa proximité avec la majorité en place "Quand on connaît la politique comorienne, tout ça n'a que peu d'intérêt, se défend-il. La question ne se pose pas en terme de rapport de force. Un consul est là pour régler des questions administratives. Mon premier devoir, c'est la neutralité. Je n'ai pas compétence à prendre position dans les relations franco-comoriennes. Après, si je m'engage en politique, c'est mon problème."
Dans ce dossier épineux, quand on connaît la nature de la relation entre la France et les Comores, chaque camp se défend de vouloir politiser le débat. Pourtant, nombre de protagonistes affichent plus ou moins clairement une proximité avec un parti, de droite ou de gauche d'ailleurs. Si le processus va à son terme, Stéphane Salord devrait être installé boulevard du Capitaine-Gèze, dans le 14e arrondissement, en octobre. D'ici là, ses opposants se seront fait entendre. (1)Un consul général aurait été obligatoirement haut fonctionnaire comorien. Un consul honoraire ne perçoit pas de salaire.
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La réaction de Saïd Ahmada / président de la Chambre de commerce franco-comorienne
"On boycottera le consulat et on manifestera"
Pour les proches de Stéphane Salord, Saïd Ahmada n'a pas de légitimité au sein de la diaspora, même s'il occupe la fonction de président de la Chambre de commerce franco-comorienne. Lui, pourtant, affirme avoir derrière lui la grande majorité de la communauté.
Tête de liste du MoDem aux dernières municipales dans les 15e et 16earrondissements, il conteste aussi vouloir politiser le dossier: "Nommer un consul honoraire dans une ville qui compte 70 000 Comoriens, c'est faire preuve de mépris. Cela signifie qu'il n'y a pas de ressortissant capable d'occuper cette fonction ?", s'indigne-t-il. Lui-même par exemple ? "Je ne suis pas candidat", réfute-t-il.
Saïd Ahmada n'accepte pas non plus l'excuse budgétaire : "Cela ne tient pas. Nous avons calculé que le seul coût de tous les documents administratifs permettrait l'autofinancement d'un consulat général. Et encore, nous n'avons pas pris en compte les cartes consulaires."
Évidemment, l'engagement de Stéphane Salord à l'UMP est pour lui un obstacle : "lI cautionne la politique d'immigration de Brice Hortefeux, alors même que nous avons un problème avec nos ressortissants qui passent par Mayotte." Saïd Ahmada veut aller jusqu'au bout :"Nous boycotterons ce consulat. S'il le faut, nous manifesterons à Marseille et aux Comores."
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A Marseille, le consul des Comores est...français et UMP

Depuis longtemps, la diaspora comorienne réclame la mise en place d'un consulat général à Marseille. Requête légitime, lorsqu'on sait que cette communauté est forte de quelque 70 000 membres, soit une population plus importante qu'à Moroni, la capitale de l'Union des Comores, et qui fait de Marseille la première ville comorienne dans le monde.

Les Comoriens de Marseille ont enfin été exaucés: le conseil des ministres du gouvernement de l'Union des Comores vient de nommer le premier consul honoraire de Marseille, en la personne d'un... Aixois. Stéphane Salord, homme politique, encarté à l'UMP et ancien adjoint au maire d'Aix-en-Provence, Maryse Joissains (UMP).

Il l'avait d'ailleurs quittée au moment des dernières élections municipales pour rejoindre une liste d'union menée par le MoDem, François-Xavier De Peretti. Un choix perdant: Stéphane Salord n'a été élu ni au conseil municipal, ni à la communauté d'agglomération du Pays d'Aix (Capa).
"Cela ridiculise tous les Comoriens de la ville."
A Marseille, sa nomination à un poste sensible n'a pas manqué de faire réagir la communauté comorienne. Il y a quelques mois, en pleine campagne électorale, Jean-Claude Gaudin avait annoncé, kofia (chapeau traditionnel) sur la tête, qu'il mettait un local à disposition de la communauté pour ouvrir un consulat honoraire.
Dans un communiqué, certains de ses représentants se sont déclarés "stupéfaits" par la nomination de Stéphane Salord:
"Ce qui est en passe de voir le jour à Marseille, non seulement ne répond en rien aux besoins de la communauté comorienne de Marseille, mais qui plus est, cela ridiculise tous les Comoriens de la ville."
Avant de s'interroger:
"Comment interpréter que le premier représentant consulaire des Comores dans une ville emblématique comme Marseille soit un Français proche du pouvoir français en place?
"Peut-on accepter qu'un élu de l'UMP ait à statuer sur les situations individuelles d'état civil des Comoriens de France au moment où autant de nos compatriotes sont refoulés de Mayotte et où l'UMP est entré dans une logique de quotas face à l'immigration clandestine?"
Selon le texte, les Comoriens de Marseille regrettent ce choix et pensaient que "le président de l'Union des Comores souhaitait marquer son indépendance par rapport à la France".
"Doit-on comprendre qu'aucun Comorien n'est actuellement capable d'être consul général? Doit-on laisser faire l'UMP et les quelques Comoriens qu'elle instrumentalise dans leur volonté de mettre au pas les Comoriens de Marseille?

La communauté comorienne de Marseille ne peut accepter cette décision qui place toute la communauté comorienne sous tutelle et nous ramène au temps de la colonisation."
"Les Comoriens sont des modestes, volontaires, réservés, humbles, intelligents..."
Pour Stéphane Salord, la polémique n'a pas lieu d'être. "Ce n'est pas la réponse de la communauté comorienne, estime-t-il, c'est la réaction d'une personne qui va, par son attitude, se mettre à la marge de l'identité comorienne et qui n'est représentative que d'elle-même".
"Vous savez", ajoute-t-il, "les Comoriens sont des gens modestes, volontaires, réservés, humbles, intelligents et qui ont un orgueil de leur identité":
Le communiqué a été signé par plusieurs organisations comoriennes ou franco-comoriennes, parmi lesquelles la Fédération comorienne, qui regroupe les principales associations marseillaises, la Chambre de commerce franco-comorienne, la "notabilité" marseillaise ainsi que des fédérations de la diaspora parisienne.

Saïd Ahamada, l'un des signataires de la déclaration et par ailleurs président de la Chambre de commerce franco-comorienne et désigné par Stéphane Salord comme "la brebis galeuse", préfère insister sur l'importance pour la communauté comorienne de disposer "d'un consulat général et non d'un consulat honoraire":
Pourquoi alors ne pas avoir désigné un "Comorien" de Marseille? Pour Stéphane Salord, c'est une histoire de "relations amicales" tissées au cours de ses années d'études:
Parmi ses relations, selon la Lettre de l'Océan Indien qui a rapporté l'affaire, il y a notamment l'avocat Ali Ibrahim Mzimba qui, au moment du "voyage d'études" réalisé par Stéphane Salord entre le 7 et le 14 juin 2007, était candidat au scrutin présidentiel sur l'île de la Grande Comore.
Les deux hommes s'étaient en effet rencontrés sur les bancs de l'Institut d'études politiques d'Aix entre 1989 et 1992. Selon la Lettre confidentielle, "Stéphane Salord et deux autres Français, Jean-Baptiste Seube et Christophe Kaiser, s'étaient rendus à Moroni pour y soutenir Mzimba".
Quant à son appartenance à l'UMP, Stéphane Salord dit "ne pas voir le rapport": "J'ai le droit d'être adhérent à ce que je veux et je vais être très clair: je ne suis pas le représentant de la politique française dans l'Océan indien et on ne me prendra jamais la main dans le sac." Dont acte.
Article de Rue 89 du 9 juin

Communiqué

C’est avec stupéfaction et colère que nous accueillons la décision des autorités comoriennes de nommer un consul honoraire non comorien et membre du parti majoritaire français ; l’UMP.

La mise en place d’un consulat général à Marseille est une vielle revendication de la diaspora comorienne. Nous souhaitons en effet qu’une représentation consulaire permette de soulager les comoriens dans leurs démarches administratives en leur évitant notamment de se rendre à Paris. Or ce qui est en passe de voir le jour à Marseille, non seulement ne répond en rien aux besoins de la communauté comorienne de Marseille, mais qui plus est, cela ridiculise tous les comoriens de la ville.

En effet, comment imaginer, que dans une ville qui compte plus de 70.000 originaires des Comores, les autorités ne soient pas capable de nommer autre chose qu’un consul honoraire ? Comment interpréter que le premier représentant consulaire des Comores dans une ville emblématique comme Marseille soit un français proche du pouvoir français en place ? Peut-on accepter qu’un élu de l’UMP ait à statuer sur les situations individuelles d’état civil des comoriens de France au moment où autant de nos compatriotes sont refoulés de Mayotte et où l’UMP est entré dans une logique de quotas face à l’immigration clandestine ? Cela est d’autant plus étonnant qu’il nous avait semblé que le président de l’Union des Comores souhaitait marquer son indépendance par rapport à la France et qu’il a été démontré aux autorités comoriennes, par différents structures de la diaspora, que la mise en place d’un consulat général à Marseille ne lui coûterait absolument rien.

Doit-on comprendre qu’aucun comorien n’est actuellement capable d’être consul général ? Est-ce que les comoriens sont condamnés à être toujours sous l’autorité de la France ? Doit-on laisser faire l’UMP et les quelques comoriens qu’elle instrumentalise dans leur volonté de mettre au pas les comoriens de Marseille ? La communauté comorienne de Marseille ne peut accepter cette décision qui place toute la communauté comorienne sous tutelle et nous ramène au temps de la colonisation.

Tout en respectant les prérogatives des autorités de l’union, nous leurs demandons de revenir sur leur décision et ce, dans le souci de préserver la quiétude des comoriens de Marseille. Nous demandons aussi aux autorités françaises de preuve de discernement et de respect à l’endroit des comoriens de France.